L’odyssée – chants v à xiii en quoi circée et calypso sont-elles comparables.
Dans l’œuvre d’Homère l’Odyssée les figures féminines abondent, envoutent et sont omniprésentes. Les valeurs viriles de l’épopée précédente l’Iliade, qui venté la force, l’héroïsme, le souhait de mort glorieuse, ont laissé place à un univers plus féminin, symbolisé par le désir d’Ulysse de retrouvée sa bien aimée épouse, Pénélope. Les femmes dominent, font preuve d’intelligence et de ruse qui dépassent largement celles d’Ulysse, mainte fois devenu l’objet de ces dames. Ulysse apparaît comme un homme ayant un besoin du corps impulsif et intarissable : ainsi, il se laisse facilement attiré par ces femmes, nymphe ou déesse séduisantes, sensuelles, séductrices et irrésistibles. Nous nous intéresserons ici à deux figures emblématiques de féminité, Calypso, « merveilleuse nymphe », symbole de la beauté idéale, et Circée, déesse et enchanteresse, personnification de la ruse et du pouvoir féminin. Nous verrons en quoi elles sont comparables mais également ce qui les distingue, les imposant comme deux figures de la femme différentes.
Les deux épisodes où apparaissent Calypso et Circée se ressemblent sur de nombreux points. En effet, la description de la grotte de la nymphe Calypso au chant V fait écho à celle de l’île de Circée l’enchanteresse au chant X. Ulysse pénètre dans lieux mythiques, reclus du reste du monde et protégés. L’île de Calypso est « très lointaine » et celle de Circée est dissimulée par de touffus feuillage. De plus, on notera la profusion de fruits, fleurs, parfums, de « corbeilles d’or », « de superbes étoffes de pourpres » et toutes sortes de richesses imaginables que possèdent les deux femmes et qu’elles offrent à Ulysse et ses compagnons. Le caractère mystérieux et irrésistible des lieux est propice à la magie et à la sensualité de Calypso et de Circée et du pouvoir qu’elles exercent sur les hommes. Par ailleurs, on remarquera également que, à l’occasion du