*Colin terminait sa toilette. Il s'était enveloppé, au sortir du bain, d'une ample serviette de tissu bouclé dont seuls ses jambes et son torse dépassaient. Il prit à l'étagère de verre, le vaporisateur et pulvérisa l'huile fluide et odorante sur ses cheveux clairs. Son peigne d'ambre divisa la masse soyeuse en longs filets orange pareils aux sillons que le gai laboureur trace à l'aide d'une fourchette dans de la confiture d'abricots. Colin reposa le peigne et, s'armant du coupe-ongles, tailla en biseau les coins de ses paupières mates, pour donner du mystère à son regard. Il devait recommencer souvent, car elles repoussaient vite. Il alluma la petite lampe du miroir grossissant et s'en rapprocha pour vérifier l'état de son épiderme. Quelques comédons saillaient aux alentours des ailes du nez. En se voyant si laids dans le miroir grossissant, ils rentrèrent prestement sous la peau et, satisfait, Colin éteignit la lampe. Il détacha la serviette qui lui ceignait les reins et passa l'un des coins entre ses doigts de pied pour absorber les dernières traces d'humidité....hfehgierm,rfjrieqê jeria^tuiz^tu "atua"pygreauç^u_r^tu uçtur_çtûre^utr^uirz^u^ugr^ruitg reu_t urz^ygreâ
•Cet incipit est tout à fait inhabituel par rapport aux romans classiques.
•En effet, il ne comporte aucune référence au passé, aux parents de Colin.
•Ainsi Vian affiche son refus de la notion d’histoire alors que les héros de Zola par exemple sont toujours marqués par l’hérédité.
•Ce passage entretient aussi une impression de flou social : le personnage est à l’écart de la classe sociale et adulte.
•Enfin le héros se caractérise par son absence de psychologie, d’épaisseur. Seuls ses gestes sont évoqués, le héros se définit par rapport aux objets comme dans le Nouveau Roman.
•Ainsi il appartient au lecteur de remplir le reflet à sa