L'édition sans éditeurs et le contrôle de la parole
L’édition sans éditeurs
et
Le contrôle de la parole
d’André Schiffrin
Dans L’édition sans éditeurs et dans Le contrôle de la parole, ouvrages se faisant suite, André Schiffrin s’attache aux changements ayant lieu au niveau des médias notamment aux États-Unis et en France. Cela amène à se poser la question de l’édition française et du modèle américain.
Les médias et le modèle américain
La concentration des médias aux États-Unis est plus que préoccupante. Comme l’explique l’auteur, de grands groupes dominent ce secteur. Présents sur tous les fronts, ils imposent une manière de penser et contrôlent les médias de façon à ce que tout débat « problématique » pour eux et leurs soutiens, politiques notamment, soit étouffé et donc que les informations jugées gênantes ne soient pas relayées par la presse, la radio ou les chaînes de télévision. Il faut très clairement se poser la question de la liberté d’expression qui semble annihilée. Cet étouffement de cette liberté a des conséquences dramatiques. Lorsqu’on évoque la guerre en Irak, il est difficile de ne pas penser à un échec. Combien de civils irakiens, de soldats américains sont morts pour rien. À l’époque où George W. Bush expliquait aux Etats-Unis mais aussi au monde entier que l’Irak abritait de nombreuses armes de destruction massive et lors d’une conférence le 3 juin 2003, que Saddam Hussein entretenait des liens avec Al-Quaïda (responsable des attentats du 11 septembre 2001) personne n’a émit le moindre doute sur ces affirmations et pourtant… Il a été prouvé qu’aucun lien n’existait entre Saddam Hussein et Al-Quaïda et qu’aucune arme de destruction massive ne se trouvait en Irak. La presse s’est tue volontairement et a manqué d’esprit critique. Elle a failli à ses responsabilités. Certains journaux s’en sont même excusés. Le New York Times ainsi que le Washington Post ont publié des excuses pour la manière dont ils ont