Érasme (Desiderius Erasmus Roterodamus), né en 1466 ou 1469 à Rotterdam et mort le 12 juillet 1536 à Bâle, était un humaniste, philosophe présocratique et matérialiste considéré comme l’une des figures majeures de la Renaissance tardive. Il a toute sa vie défendu une conception évangélique de la religion catholique. Il a plusieurs fois critiqué l’attitude du clergé et des papes, dont les comportements lui semblaient en opposition avec les évangiles. Son œuvre est composée de nombreux écrits en latin, notamment de dialogues, dont uns de plus connues sont « Les Adages » et « L’Éloge de la folie », il a traduit aussi le Nouveau Testament en grec. « L’Éloge de la folie » écrit en 1509 et imprimé en 1511, fait une critique à la société de l’époque à travers d’une personnification de la folie. L’extrait qui nous occupe se situe au chapitre XLIX au moment où la folie critique les Grammairiens (les professeurs). Le personnage principal et l’unique: La Folie, montre son mépris vers eux. Il n’y a aucune référence à un ubication spacio-temporale. Les Grammairiens son au centre du passage, on essaiera de voir comment Erasme fait une description péjorative d’eux. On montrera dans un premier temps l’utilisation de l’ironie pour se moquer d’eux et puis comment l’écrivain donne vie à ce personnage. Pour commencer, on peut déjà voir que le titre est une ironie car la folie n’éloge personne, mais elle critique. Les armes de l’ironie que l’écrivain utilise sont : l’hyperbole (« … la plus folle créature » ligne 1) ; l’oxymore (« … douce folie » ligne 7) ; l’antiphrase (« Oh Jupiter ! quelle exaltation ! quel triomphe ! Quels éloges ! » ligne 27-28) ; la phrase interrogative-rhétorique (« Mais ne serais-je pas moi-même la plus folle créature et digne des moqueries répétées de Démocrite, si je continuais à énumérer les folies et les insanités populaires ? » ligne 1-2 et « Auraient-ils vaincu l’Afrique ou pris Babylone ? » ligne 28-29). Pour donné vie à la folie Erasme