L'évidence du cogito
Un argument qui mène à qu’est ce qu’une chose qui pense?
Descartes avait besoin d’un point fixe certain et indubitable (allusion Archimède) afin de bâtir sa théorie de la connaissance. Il suppose que toutes les choses qu’il voit sont fausses. Tout est rien. Mais, lui, n’est-il pas quelque chose? Or, il avait dit qu’il pensait n’avoir aucun sens et qu’il n’y a rien de certain au monde. Donc, il s’est persuadé qu’il est rien? Non, certes; il sait sans doute qu’il est puisqu’il a la faculté de penser. Mais, qu’advient-il de l’hypothèse du Dieu trompeur? Dieu est peut-être en train d’employer toute son industrie à le tromper? Même s’il le trompe, au moins, il ne peut faire en sorte qu’il ne soit rien puisqu’il pense être quelque chose, d’où la conclusion; je suis, j’existe qui est nécessairement vraie. Mais que suis-je? Descartes s’inspire des pensées qui viennent de sa nature pour répondre à cette question; il sait qu’il est composé d’un corps et d’une âme. Il tente ainsi de voir s’il a une des choses attribuées au corps ou à l’âme. Or, il ne rencontre aucune chose de la nature corporelle qui puisse être en lui. Par contre, il se rend compte que seule la pensée lui appartient lorsqu’il analyse les attributs de l’âme. La pensée ne peut être détachée de lui-même. Donc, comme il ne peut admettre des choses qui sont nécessairement vraie, il demeure qu’il est une chose qui pense. Mais quelle chose? Qu’est-ce qu’une chose qui pense? Il n’est pas un assemblage de membres ni un air répandu dans ses membres ni tout ce qu’il peut feindre et imaginer. Donc, comme tout cela est rien, alors il n’est pas certain d’être quelque chose (au sens matériel du terme). Bref, il a reconnu d’être et là il cherche à reconnaître ce qu’il est. Certes, cette connaissance ne dépend pas des choses dont l’existence lui est inconnue. Aussi, cette connaissance ne vient pas non