L’art du thé

Au Japon pays du soleil levant au temps des samouraïs, le Chado, la voie du thé occupait une place particulièrement importante. Aujourd’hui si les samouraïs ont disparu le Chado, quant à lui, continue de se perpétuer dans la société japonaise à tel point que dans la plupart des grandes entreprises japonaises, il existe une petite salle spécialement conçue à cet effet.
La voie du thé comme tout art au Japon est une ascèse qui recherche une sérénité spirituelle au travers de la simplicité.
Le thé, par l’intermédiaire de moines bouddhistes Zen qui étaient partis étudier en Chine, fut introduit au Japon au 12ème siècle. Progressivement la consommation de thé se répandit, mais c’est au 15ème siècle que boire du thé commença à devenir un art sous l’impulsion du prêtre Zen Juko (1422-1502). Il introduisit dans la cérémonie la simplicité et la pureté avec un bol et une théière très simples bien différente de la vaisselle alors utilisée en Chine.
Cette cérémonie bien particulière se modifia et se codifia progressivement, elle pris alors une place importante dans le Zen mais dans les castes guerrières. Par la suite, des maîtres comme le célèbre Sen No Rikyu (1520-1591) apportèrent des règles, des principes particuliers qui donnèrent au Chado sa dimension spirituelle. Les 4 principes essentiels apportés par Sen No Rikyu sont harmonie, respect, pureté et sérénité. La particularité des arts japonais que l’on retrouve donc aussi dans le Chado est le concept Wabi qui représente la sérénité dans la simplicité tout en donnant de l’importance aux choses très simples.
Par la suite, durant l’ère Meiji (1868-1912), lors de l’ouverture du Japon au monde occidental, le Chado comme beaucoup d’autres arts à l’époque fut délaissé. Sa pratique ne redevient populaire qu’après la 2ème guerre mondiale. Bien sur de nos jours, comme autrefois les japonais ne pratiquent pas cette cérémonie à chaque fois qu’ils souhaitent déguster du thé. Comme partout ils consomment le thé vert