Charles Quint est parvenu à rassembler sous une même couronne une partie de l’Europe grâce aux différents territoires dont il était l’héritier. Il est le plus grand empereur que son temps ait connu. Cependant, ses ambitions se heurtent à de nombreuses crises comme l’opposition de François Ier allié aux Ottomans, la lutte contre les Turcs et les protestants ou encore les révoltes aux Pays-Bas. Le 25 octobre 1555, affaiblit par ses différents voyages sur tous ses territoires et par la maladie, il décide abdiquer en faveur de son fils Philippe, futur Philippe II. Par ce geste, il renonce au pouvoir et à son titre. C’est un discours de l’empereur Charles Quint prononcé devant les Etats généraux des Pays-Bas. Ils rassemblent 17 provinces bourguignonnes, les chevaliers de la Toison d’Or et les ambassadeurs et représentants d’une grande partie de l’Europe. Ce discours est extrait du livre Rerum austriacarum libri XV de Pontus Heuterus. C’est un historien qui rassemble des documents provenant des archives des Pays-Bas. Cependant Charles Quint est désigné comme l’auteur de ce discours. Charles de Gand est né en 1500 à Gand et meurt en 1558 au monastère de Yuste en Espagne. Il succède à son grand-père Maximilien Ier en tant qu’Empereur du Saint Empire Romain Germanique et devient Charles Quint. Ce document nous présente les causes de l’abdication. Ici, l’empereur se justifie de son geste. Il décide de diviser son royaume pour qu’il soit mieux gouverner.
En quoi ce discours d’abdication nous montre-t-il la difficulté pour Charles Quint de gouverner un territoire où « le soleil ne se couche jamais » ?
Nous verrons tout d’abord la difficulté qu’il a eu à gouverner un si grand empire puis les entraves qu’il a dû affronter lors de son règne et enfin son rêve inachevé d’une nation sous la coupe du catholicisme.
I) La difficulté de gouverner un si grand empire
A) Ses héritages

l.8- 10 : En effet, son père, Philippe le Beau meurt alors que Charles n'a encore que six ans.