L'acquisition du saint-esprit comme but de la vie chrétienne
Faculté de Théologie SA 2009
Saint Séraphim de Sarov et l'acquisition du Saint-Esprit comme but de la vie chrétienne: d'après l'entretien avec Motovilov
Travail d'œcuménisme présenté au professeur Barbara Hallensleben
Introduction
Séraphim de Sarov (1759 – 1833) est un des saints de l'orthodoxie des plus vénérés autant en orient qu'en occident. De sa vie riche en événements chargés de l'empreinte de Dieu, il laisse des enseignements divers dont un des plus importants, sinon le plus important, est celui concernant l'acquisition de l'Esprit Saint comme étant le but de la vie chrétienne.
Issu d'une famille de marchands de Koursk, ville de province de Russie, ayant grandi dans la compagnie de sa mère et de son frère ainé – sa sœur ainé étant décédée en bas âge et son père étant mort quand le petit Prokhore, son nom de baptême, n'avait que trois ans – il menait une existence plutôt ordinaire[1], aidant sa famille dans ses affaires, ce que ne lui attirait pas, car il se entait depuis tout jeune attiré par les choses d'en haut. À l'âge de 19 ans Prokhore s'en va vers Sarov et franchit les portes du monastère de cette ville. Il s'y installe comme novice et commence son chemin de vie monastique. À 27 ans il prononce ses vœux, prend le nom de Séraphim et devient diacre. Quelques années plus tard, à l'âge de 34 ans le voilà ordonné prêtre. C'est seulement 16 ans jour par jour après son entrée au monastère, à l'âge de 35 ans, que Séraphim part vivre en ermite dans une forêt proche de 5 km du monastère, où il restera pendant 15 années. Dans cette vie cachée avec le Christ en Dieu, le père Séraphim se donne plus intensément à la prière, menant une vie de pauvreté et de combat spirituel. De retour au monastère par suite de l'ordre de son supérieur, après ces longues, fructueuses et aussi éprouvantes années de vie érémitique, le père de Sarov a sa santé affaiblie. Il obtiendra la permission de rester isolé dans une cellule du