L'acteur et le systeme crozier
L’organisation comme problème
Où l’on tente d’expliquer la rationalité propre au phénomène "organisation", ce système d’action interne.
Chapitre I L’acteur et sa stratégie
L’organisation pose problème pour l’acteur car son fonctionnement repose sur une logique d’écart entre la théorie et la réalité, c’est-à-dire d’une part entre une rationalité surévaluée par l’admiration et la confiance des acteurs pour l’efficacité des résultats collectifs, et d’autre part la complexité des comportements humains, lesquels sont toujours contingents du besoin de liberté. Liberté de "battre le système, d’agir, de calculer, de s’adapter… contre tout moyen déterministe.
Pour l’analyse des comportements humains, il faut écarter les raisonnements a priori, qui considèrent seulement l’acteur et non la contingence des comportements dans un groupe, et réduisent ainsi les contraintes de l’organisation à un fait mécanique. Ainsi , selon Chris Argyris qui a tenté de hiérarchiser les besoins psychologiques humains à partir du principe de "congruence", s’inspirant de la théorie motivationnelle de Maslow, l’acteur négocie seul avec l’organisation ; de même que le schéma de l’économie de marché - où rétribution équivaut à contribution - reste une théorie normative qui prévoit un cadre de référence.
Or, par définition, le groupe est un construit humain, dont la rationalité est proprement relative aux membres qui le constituent et à la différence de leurs comportements – s’échelonnant des actions stratégiques coordonnées à l’acteur apathique- selon leurs opportunités et capacités, soit, en fonction de leur situation stratégique par rapport à la production, de leur degré de qualification professionnelle, et de leur degré d’intervention dans le groupe.
Toute démarche stratégique devra relier la conduite de l’acteur au contexte, donc aux réductions organisationnelles.
L’être humain est incapable d’optimiser comme le pensent March et Simon car sa rationalité reste limitée