L'action française
• L’Action française fut la ligue la plus influente, et celle à la doctrine la plus structurée. Elle naquit en 1898 dans les tumultes de l’affaire Dreyfus. Charles Maurras, monarchiste, était son maître à penser.
Idéologie :
• Maurras voulait allier le traditionalisme contre-révolutionnaire et le nationalisme. Il adoptait la théorie darwiniste de l’évolution tant pour le principe naturel de continuité (condamnant les brusques ruptures avec le passé) que pour la sélection naturelle (rendant utopique les doctrines égalitaristes comme la démocratie. Ainsi, seule, la monarchie, héréditaire, respectait la continuité et évitait l’anarchie et la démagogie engendrées par l’égalitarisme.
• L’Action française était fortement antidémocratique et antiparlementaire. Elle prônait un nationalisme « intégral », rejetant ainsi la SDN, la politique de réconciliation franco-allemande d’A.Briand, les marxistes, les francs-maçons, les protestants, les étrangers, et les Juifs.
• L’Action française se flattait de définir une politique sociale lui permettant de défendre les catégories moyennes et populaires : les rentiers lésés par la politique financière de Poincaré, et les ouvriers concurrencés par la main-d’œuvre étrangère.
Économie et finance :
• L’Action française rejetait le capitalisme bourgeois, et plaidait pour le corporatisme qui confiait à des organismes professionnels la gestion de la production et la réglementation en matière sociale.
• Maurras préférait l’agriculture traditionnelle et pensait que la France pouvait se suffire à elle-même.
Politique :
• Pour mieux diffuser ses idées, le mouvement s’était structuré, et comprenait : la Ligue d’Action française, les Camelots du Roi et l’Association Marius Plateau.
• L’Action française s’appuyait également sur un journal du même nom, qui servait particulièrement