L'affaire villemin
Rappel des faits
Le 16 août 1984 Grégory Villemin est retrouvé mort à Docelles avec les mains et les jambes attaché. Un mystérieux corbeau fait part du crime par un appel téléphonique donné à 17h32. Le lendemain, le 17 octobre, une lettre anonyme adressée à Jean-Marie Villemin revendique le crime : « J'espère que tu mourras de chagrin, le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con. ». La lettre a été postée à Lépanges-sur-Vologne, le jour du meurtre, avant la levée de 17h15 (d'après l'oblitération). Ce corbeau harcelait le couple Villemin depuis environ 4 ans et la mort de Grégory est une exécution des menaces proférées au cours de ces quatre années.
Bernard Laroche, cousin germain de Jean-Marie Villemin, est dénoncé par Murielle Bolle, sa belle-sœur de quinze ans. Elle se rétracte, et il clame son innocence, mais il est inculpé du crime par le juge d'instruction d'Épinal, le 5 novembre 1984. Sa belle-soeur déclare en effet l'avoir vu partir avec Grégory, à l'endroit où celui-ci fut retrouvé, puis "revenir seul". Les éléments à charge contre Bernard Laroche sont la première étude graphologique, qui le désignait comme corbeau; ainsi qu'un foulage "B L" au bas de la lettre de revendication du meurtre par le corbeau. Néanmoins cette pièce maitresse du dossier ayant été abîmée lors de la recherche d'empreintes, sans le témoignage de la jeune Murielle, le dossier reste bien maigre. Même si pour la police, la jalousie de Bernard Laroche pour son cousin pour sa réussite sociale et familiale forme un mobile valable.
1985
Le 4 février 1985, le juge, contre l'avis du ministère public, libère Bernard Laroche, qui reprend son travail. Ce jour-là, devant les journalistes, Jean-Marie Villemin annonce son intention de le tuer à la sortie de son travail. Mme Laroche demande alors la protection de la police qui la refuse. Le 29 mars, Bernard Laroche est abattu d'un coup de fusil par