L'affiche rouge
L’affiche rouge est une affiche de propagande allemande placardée à Paris au printemps 1944, cette affiche fait suite à l’arrestation du groupe Manouchian. Ses membres, résistants étranger luttant pour la libération de Paris on été exécuté par les nazi. Un poème a été écrit en 1955 par louis Aragon pour l’inauguration d’une rue : « groupe Manouchian » à Paris.
Analyse graphique :
La couleur dominante de l’affiche est le rouge, couleur du sang, du communisme. Le slogan « Des libérateurs ? Par l’armée du crime du crime » dénonce les résistants comme des criminels. Dix photos de dix résistants, noms et leurs actions :
-Grzywacz-Juif polonais, 3 attentats
-Elek-Juif hongrois, 8 déraillements
-Wasjsbrot- Juif polonais, 3 attentats, 5 déraillements
-Witchitz- Juif polonais, 15 attentats
-Fingerweig-Juif polonais, 3 attentats, 5 déraillements
-Boczov-juif hongrois, chef dérailleur, 20 attentats
-Fontano-communiste italien, 12 attentats
-Alfonso-espagnol rouge, 7 attentats
-Rajman- Juif polonais, 13 attentats
-Manouchian-arménien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés. Les images sont représentées dans un triangle qui pointe 6 photos d’attentats qui leur sont reprochées.
Le réseau manouchian :
Le réseau manouchian était constitué de 23 résistants communistes, d’origine multiple mais pour la plupart de religion juive, échappé de la rafle du Vel’d’hiv de juillet 1942 et dirigé par un arménien, Missak Manouchian, il faisait parti des francs tireurs et partisans- main d’œuvre immigrée. Ils sont arrêtés en novembre 1943 et jugés en février 1944, condamné à mort le 21.
Conclusion :
L’affiche sert à la propagande nazie qui stigmatisera l’origine étrangère de la plus part des membres de ce groupe, principalement des arméniens et juif d’Europe de l’est. La mise en page marque une volonté d’assimiler ces dix résistants à des terroristes : la couleur rouge et le triangle formé par les portraits