L'Affiche Rouge

Le 21 février 1944, les murs de Paris se couvrent de grandes affiches rouges. Elles font état de l'exécution au Mont Valérien de 23 «terroristes» membres d'un groupe de FTP (francs-tireurs partisans). L'Affiche Rouge montre le visage de seulement 10 d'entre eux et fait partie d’une campagne du gouvernement de Vichy et de l’occupant nazi visant à assimiler ces résistants à des terroristes étrangers d’origine juive, commandés par l’étranger.
Le chef de ce groupe de résistants s'appelle Missak (Michel) Manouchian. Il est né en Arménie le 1er septembre 1906 et meurt donc fusillé au mont. Bien que principalement connu pour son rôle dans la Résistance, il était avant tout un intellectuel et un poète.

(possibilité de placer ici l'image de l'Affiche Rouge)

«Je meurs en soldat régulier de l’armée française de libération » : tels sont les mots de la dernière lettre que Missak Manouchian adresse à sa femme, Mélinée, avant d’être exécuté, au Mont Valérien. Une lettre qui inspirera, comme « l’Affiche rouge », le poème d’Aragon strophe pour se souvenir.

Manouchian etait donc connu pour sa résistance militaire et, en février 1943, il rejoint les FTP-MOI avant d'en devenir le responsable militaire pour la région parisienne. Ce sont donc ses maigres troupes (65 tout compris) qui vont mener la lutte armée à Paris. La police parisienne , qui fait alors des ravages sur la population va démantèler le groupe après des mois de filature.

Les Allemands souhaitent alors profiter de cette rafle pour lancer une campagne de propagande antisémite et xénophobe. L’Affiche rouge est alors placardée dans Paris au moment où 23 membres du groupe sont jugés (pour la plupart Arméniens ou juifs d'Europe de l'Est). On peut y lire un slogan : « Des libérateurs? La Libération ! Par l'armée du crime», y voir les photos, les noms et les actions menées par dix résistants du