L'africain
Il écrit ses premiers récits à l’âge de sept ans, dans la cabine du bateau qui le conduit avec sa mère au Nigeria où il va retrouver son père, qui y est resté pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il effectue ses études au collège littéraire universitaire de Nice, à Aix-en-Provence, puis à Londres et à Bristol. En 1964, il rédige un mémoire pour l’obtention du diplôme d’études supérieures sur le thème de La Solitude dans l’œuvre d’Henri Michaux.
En 1967, il fait son service militaire en Thaïlande en tant que coopérant, et est rapidement expulsé pour avoir dénoncé la prostitution infantile. Il est envoyé au Mexique afin d’y finir son service. Il participe à l’organisation de la bibliothèque de l'Institut français d’Amérique latine (IFAL), et commence à étudier le maya et le nahuatl à l’université de Mexico qui le conduiront au Yucatán. Pendant quatre ans, de 1970 à 1974, il partage la vie des Indiens Emberás et Waunanas, au Panama.
Spécialiste du Michoacán (centre du Mexique), il soutient en 1983 une thèse d’histoire sur ce sujet à l’Institut d'études mexicaines de Perpignan. Il enseigne entre autres aux universités de Bangkok, de Mexico, de Boston, d’Austin et d’Albuquerque, mais en 1978, il ne peut accéder au poste de chercheur au CNRS.
À la fin des années 1970, Le Clézio opère un changement dans son style d’écriture et publie des livres plus apaisés, à l’écriture plus sereine, où les thèmes de l’enfance, de la minorité, du voyage, passent au premier plan. Cette manière nouvelle séduit le grand public. En 1980, Le Clézio est le premier à recevoir le Grand prix de littérature Paul-Morand, décerné par l’Académie française, pour son ouvrage Désert. En 1990, Le Clézio fonde en compagnie de Jean Grosjean la collection « L’Aube des peuples », chez Gallimard, dédiée à l’édition de textes mythiques et épiques, traditionnels ou anciens. Son intérêt pour les cultures éloignées se déplace dans les années 2000 vers la