L'agonie du pére goriot
I) Un extrait pathétique
II) La passion filiale
III) Le christ de la paternité
Introduction
Recréer à la perfection la société de son époque à travers la fresque qu’il intitule en 1842 La Comédie Humaine, voilà le but que s’est fixé Honoré de Balzac. Il explore les différentes classes sociales et présente les individus qui les composent pour « enfermer » le monde qui l’entoure dans un édifice qui pourrait, selon sa propre formule, « faire concurrence à l’état civil ». c’est dans cette perspective qu’il compose en 1935 Le Père Goriot, l’un des tout premier ouvrage qui compose la Comédie Humaine. Dés l’incipit, de ce roman d’apprentissage, qui présente des scènes de la vie privée », l’auteur met en place le cadre de l’action avec une extrême précision et dépeint dans le réalisme le plus pur l’intérieur et l’extérieur d’une pension. Dans l’extrait proposé, alors que Rastignac revient d’un bal chez mme de Beauséant, l’état du Père Goriot s’empire. Ce dernier est persuadé que ses filles viendront mais Anastasie est en affaire avec son mari, et Delphine est épuisé par le bal. Comment Balzac arrive à retranscrire l’agonie du Père Goriot ?
I) Un extrait pathétique
1) Un délire pathétique
-L’absence des filles au chevet de leur père rend l’extrait pathétique.
-Le monologue est associé au délire.
-La pathétique touche les êtres vulnérables.
-La présence de la négation : « ne viendront pas »
-Le Père Goriot reste généreux même abandonné → il pense encore à ses filles et à leurs fortune → altruisme.
- Il maudit les gendres mais demande à Eugène d’aimer sa Delphine → paradoxe → délire.
2) Une souffrance extrême
-Goriot reste discret tout au long du roman, mais en mourant, il libère sa rancœur
-Répétition : « rage », « mort », « ne…pas » → obsession
- asyndète : phrases incomplètes.
-« donc » → la mort
- exclamation→ crise de désespoir
-« de mes chagrins, de mes douleurs, de besoins » → rythme ternaire
-« scélérates, des infâmes