L'ailleurs dans l'art
L’art brut et asilaire en sont des exemples. Des personnes dénuées de toutes connaissances artistiques avec pour seules méthodes, la possibilité de s'évader, de quitter "l'ici" pour aller cueillir là où personne ne va un monde fleuri de "pourquoi pas" et y rencontrer l’art.
« L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui ; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom : ce qu’il aime c’est l’incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle. »
— Jean Dubuffet. 1960
Voyons maintenant jusqu'où l'un de ces messagers du voyage intérieur nous a laissé entrevoir de l’ailleurs .....Son ailleurs.... et trouver peut-être au travers de cette interprétation la source même de « cet autre part »,le fantasme d’une autre vie pour chaque homme.
Adolf wolfli (1864-1930) C’est en 1864 que va naitre A.Wolfli, dans le canton de Berne ; le 29 février.
Il est le cadet d’une fratrie de sept enfants issue d’une famille très pauvre.
En 1873, alors âgé seulement de 9ans, il se retrouve orphelin.
Il va durant plus d’une décennie subvenir à ses besoins en travaillant de fermes en fermes comme
« Homme à tout faire ». Il vit alors dans des conditions très difficiles et humiliantes.
A l’âge de 26ans (1890) il est arrêté et condamne à 2ans de prison pour attentat à la pudeur sur deux fillettes.
En 1895, soit trois ans après sa sortie de prison, il réitère et commet un autre attentat à la pudeur sur une enfant de trois ans et demi.
Wolfli est à partir de là interné en psychiatrie ,dans un hôpital près de Berne, la Waldau.
Il y est