L'alambic, l'assomoir d'emile zola
Le regard que Gervaise porte pour l’alambic apparaît sous différentes formes. Tout d’abord, sous une forme monstrueuse. Le narrateur met en évidence l’intérêt de Gervaise pour la machine par le nom « curiosité » (l.46) ainsi que le verbe de perception « regarder » (l.48). Par la suite, celle-ci découvre le « grand alambic » (l. 48) accompagné de Coupeau lui expliquant ainsi le fonctionnement de l’instrument. L’adjectif qualificatif « grand » révèle la monstruosité de la machine. En effet, Gervaise croit voir et entendre un monstre infernal : « enroulements sans fin de tuyaux », « ronflement souterrain », « besogne de nuit faite en plein jour », « sourdement, sans une flamme » : ces expressions suggèrent l’image du feu souterrain. Cela symbolise aussi le passé de Gervaise, prêt à resurgir pour la dévorer. En effet, lorsque Gervaise était plus jeune elle était alcoolique comme ses parents donc le fait de revoir cet appareil lui remémore des souvenirs douloureux. Par ailleurs, le nom « cuivre » (l. 48) suivi de l’adjectif qualificatif « rouge » (l. 48) suggère quelque chose d’inquiétant, le rouge désigne particulièrement le sang et la violence ce qui provoque une connotation négative. Les deux adjectifs qualificatifs « énorme » (l. 51) et « étrange » (l. 52) caractérisent encore plus l’alambic comme un monstre