Roxanne Brouillette
Certains poètes, à travers leurs écrits, nous transmettent leur vision de certaines réalités de notre monde, réalités qui peuvent sembler banales et sans importance pour le commun des mortels. C’est ce que font Charles Beaudelaire et Louis Dantin dans leurs poèmes respectifs, L’albatros et le nénuphar, en nous démontrant de façon semblable, qu’effectivement, le poète est distinct des autres membres de la société. Tous deux nous montrent la perception qu’a le poète de la société et vice-versa, / comment prestigieux est le poète / et tous deux utilisent de forts symboles pour décrire le poète.

Tout d’abord, [Charles Baudelaire, avec l’albatros et Louis Dantin, avec le nénuphar, nous offre une image semblable du poète distinct du reste de la société.] En effet, ils nous montrent la perception que le poète a par rapport aux autres membres la population. Baudelaire compare la société à des hommes d’équipage d’un bateau «Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, ». En débutant par « souvent », Baudelaire insiste sur le fait que la société prend une cruelle habitude de marginaliser le poète, au point de le rabaisser. Le poète (l’albatros) subit les hostilités, l’irrespect et le mépris de la société (les marins) autant physiquement que mentalement. Pour le poète, la société devient un monde hostile et laid ( le bateau), comparativement au monde que lui se créer dans son monde( l’azur). La société le marginalise parce que selon elle, il n’a pas sa place dans un monde où il faut constamment travailler et contribuer aux labeurs. Ce que le poète considère comme son travail est banal et sans importance. Dantin fait de même. Il nous décrit un monde laid et hideux. Pour lui, ce monde est comparable à un marais visqueux et repoussant. La société est corrompue et seul le poète (le nénuphar) se défait de cette corruption dans son monde à lui, rendant les choses plus belles et plus éclatantes. Il ne