L'albatros
Charles Baudelaire
L’Albatros
Ce poème de l’Albatros ne fait pas partie de la première édition des Fleurs du Mal. En effet Baudelaire le publie dans l’édition suivante de 2861 après avoir rajouté une quatrième strophe. A 20 ans, Baudelaire est obligé à partir en Inde par sa mère et son beau père le général Aupick en juin 1841. Il décide de rentrer en France en février 1842 et ça serait lors de son retour qu’il aurait écrit ce poème. Ce dernier est composé de quatre quatrains d’alexandrins. Les rimes sont croisées et en alternance féminines masculines.
Quelle image Baudelaire donne-t-il du poète à travers l’analogie de l’Albatros ?
Dans une première partie nous étudierons ……….
Hémistiche ; la moitié d’un vers > 6 syllabes
I. L’albatros un oiseau des mers
1) un oiseau dans son univers
2) L’oiseau, un ami de l’Homme
II. L’albatros, prisonnier des marins
1) L’albatros, une proie facile
2) Un oiseau martyrisé
III. Le poète et l’Albatros
1) Un poème construit sur une comparaison
2) Eloge et défense du poète
I. L’albatros un oiseau des mers
1) Un oiseau dans son univers
L’adverbe de temps qui ouvre le poème « souvent » de répétition. Univers marin. Scène qui se répète quotidiennement. L’apposition du V.2 « vastes oiseaux des mers » donne le sentiment de grandeur, d’un déploiement, de majesté et de l’envergure de l’oiseau. La liaison donne l’impression qu’il se déploie et une sensation d’infinie. Plusieurs périphrases insistent sur la grâce majestueuse de l’oiseau en développant le champ lexical du pouvoir de la royauté, de la supériorité, de la domination. D’une part on peut comprendre que le prince des nuées, l’oiseau, règne dans un univers inaccessible aux hommes, que seul lui peut atteindre. Humanisation de l’oiseau avec la périphrase « ce voyageur ailé »V.9 et dimension mythique et renvoi au personnage d’Icare.
Supérieur par la grâce qu’il déploie dans son élément naturel, l’albatros n’en apparaît