L'allégorie de la caverne, platon
Platon nous apprend, dans l’allégorie de la caverne, que nous sommes prisonniers d’une demeure obscure, close et souterraine. La caverne est la métaphore de l’ignorance, de la servitude, d’une vie indigne d’un être spirituel dans la mesure où il oublie les exigences de l’âme (recherche du VRAI, du BIEN) au profit des besoins et des intérêts sensibles (PLAISIR immédiat, confort physique et intellectuel).
La question est donc de comprendre plus précisément la nature de ce qui le retient prisonnier, autrement dit de déchiffrer ce à quoi renvoie l’image des CHAÎNES. 1) Les pesanteurs de l’enfance.
« Ils sont là depuis leur enfance » dit le texte. Platon dévoile ici la face négative de l’enfance. Elle ne s’y limite pas car l’enfance est aussi la capacité de s’émerveiller, de questionner et d’être curieux. Mais la faiblesse de l’enfant est de faire confiance aux réponses que les parents, les maîtres apportent à ses questions. Sa réceptivité exclut la remise en question des significations et des valeurs transmises avec le lait maternel. Il est déterminé à son insu à se représenter le réel, les conduites souhaitables conformément à la manière dont il est éduqué et s’il y a des éducations libérales, il s’en faut de beaucoup que ce soit l’éducation la plus communément donnée. On ne surmonte jamais totalement l’enfant en soi mais on peut se disposer courageusement à redresser les erreurs premières, à échapper à la crédulité.
Cf Descartes : « Et ainsi encore je pensais que pour ce que NOUS AVONS TOUS ETE ENFANT AVANT QUE D’ETRE HOMMES et qu’il nous a fallu longtemps être gouvernés par nos appétits et nos précepteurs, qui étaient souvent contraires les uns aux autres, et qui, ni les uns ni les autres ne nous conseillaient peut-être pas le meilleur, il est presque impossible que nos jugements soient si purs ni si solides qu’ils auraient été si nous avions eu l’usage entier de notre raison dès le point de notre