L'amitie
(Scène d’exposition - l’oeuvre n’est cependant pas découpée en scènes) constituée d’une longue didascalie dans laquelle le sens est transmis par les éléments de la mise en scène. La parole apparaît ensuite, secondaire, entrecoupée de silence et lacunaire. L’ouverture s’apparente à une scène de mime où les personnages n’engagent pas de véritable action. On a, de plus, le sentiment d’assister à une fin. On peut déjà établir des liens entre ces choix et les caractéristiques du « nouveau théâtre » défini par Ionesco comme un « anti-théâtre ».
1- Une anti-scène d’exposition La longue didascalie initiale décrit essentiellement les déplacements et attitudes des personnages. Le décor est minimal. Aussi, il est difficile de dater ou de situer le lieu de l’action.
Le lieu décrit ne renvoie pas à un endroit qui pourrait être conforme à une réalité (pièce identifiable)
Certains signes sont là pour « troubler » la compréhension du spectateur :
« intérieur sans meuble » « fenêtres haut perchées » « tableau retourné »
Certains signent renvoient à l’idée « d’enfermement » :
« Lumière grisâtre » « rideaux fermés » « recouvert d’un vieux drap »
Ces éléments relèvent également d’une situation absurde (absence de sens apparent). Les draps qui recouvrent les poubelles ou le personnage. L’utilisation d’un escabeau pour tirer les rideaux, le tableau retourné.
Concernant l’époque, elle ne peut être clairement datée.
Les personnages
Là encore, leur identification n’est pas possible. On peut se demander qui ils sont.
Seuls quelques éléments sont fournis pour Hamm :
« En robe de chambre...calotte en feutre...d’épaisses chaussettes aux pieds »
Là encore, rien de conforme à une réalité que l’on pourrait identifier.
Concernant les relations entre les personnages, on peut noter que Clov semble être une sorte de domestique au service de Hamm :
« ...je