L'amour dans candide
N°15
27/11/2010
www.lepoint.fr
On trouve toujours d'excellentes raisons pour s'empiffrer de chocolat ! On lui attribue d'innombrables qualités, à tort ou à raison d'ailleurs : c'est un antidépresseur formidable ; le chocolat noir ne fait pas grossir ; il nous protège contre les maladies cardio-vasculaires... Sur ce dernier point, l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) vient de jeter un froid en recalant les demandes d'allégations de santé génériques déposées par certains chocolatiers.
C'est que les vertus antioxydantes et protectrices contre les maladies cardio-vasculaires ont la cote ces derniers temps ; une aubaine pour les industriels, qui s'empressent de les transformer en atouts marketing. L'Agence a donc chargé un panel d'experts en "produits diététiques, nutrition et allergies" de vérifier scrupuleusement la véracité des centaines d'allégations publicitaires pour éviter que le consommateur ne soit induit en erreur. Verdict : les vertus du chocolat ne se traduisent pas forcément par un gain pour la santé du consommateur. Ainsi, si l'ingestion des flavonols de cacao déclenche immédiatement des changements significatifs dans le taux des F2-isoprostanes (des marqueurs du stress oxydatif), l'effet n'est pas confirmé pour une consommation quotidienne pendant trois à six semaines. De plus, aucun changement n'a été observé sur les concentrations de cholestérol LDL oxydé, qui joue un rôle dans les maladies cardio-vasculaires. La mention alléguant une protection des lipides contre le dommage oxydatif est donc refusée ! D'autre part, l'Agence juge insuffisantes les études présentées, qui concluent à une amélioration de la pression artérielle, car elles ont été réalisées à faibles doses et pas en aveugle. Conclusion : l'allégation portant sur un maintien d'une pression sanguine normale est elle aussi refusée !
Pourtant, les études relatant les bienfaits de notre bien-aimé chocolat sur la santé sont