L'amour en philosophie
L'amour en philosophie est souvent décrit comme un sentiment dont il faut se méfier, soit parce qu’il est illusoire et fait souffrir, soit parce qu’il nous détourne d’autres idéaux à atteindre (la sagesse, la vertu…).
Pour Jean-Jacques Rousseau, "l'amour n'est qu'illusion ; il se fait pour ainsi dire un autre univers, il s'entoure d'objets qui ne sont point (…)." Il faut se méfier de la passion qui est contradictoire et ne mène jamais au bonheur qu’elle promet.
Pour Kant, l'amour est le plus grand danger qui nous guette, car il entre en contradiction avec la morale. Le philosophe, qui a vécu en accord avec ses principes, n’a jamais dérogé à sa devise "Agis toujours de telle manière que la maxime de ton action puisse être érigée en loi universelle".
L'amour est une joie
Heureusement, l'amour est présenté sous un jour plus favorable chez d’autres penseurs, à commencer par Platon.
Platon (427-348 av. J.-C.) est l’un des premiers à s’être intéressé à l'amour en philosophie. Dans Le Banquet, il raconte un mythe resté célèbre. A l’origine, l’homme était une sphère, mais Zeus nous a coupé en deux. Depuis, nous errons de par le monde à la recherche de notre moitié perdue.
Spinoza dans son Éthique donne aussi une définition de ce sentiment : "L'amour n'est autre chose que la joie, accompagnée de l'idée d'une cause extérieure".
Pour Comte-Sponville, l’amour véritable (qui n’est pas égoïste mais qui aime l’autre pour ce qu’il est) se confond avec la sagesse. Il écrit : "Il s’agit d’apprendre à vivre, à jouir, à se réjouir, c’est-à-dire d'apprendre à aimer".
Quelques citations sur l'amour
L'amour en philosophie est une question épineuse et une source quasi inépuisable de citations. Nous vous en proposons un petit florilège à méditer en ce jour de Saint-Valentin !
• Aimer, c'est trouver sa richesse hors de soi. (Alain, Éléments de philosophie)
• La