Quand tout a commencé, les choses paraissaient insurmontables. Le fossé était si grand que je me demandais si un jour seulement je pourrais te garder longtemps à mes côtés. Je me demandais si en l’espace d’un instant je pouvais avoir le privilège de te présenter comme celui que j’ai choisi, comme celui que j’aime. Je me disais que le prochain homme qui partagerait ma vie serait le dernier, le bon enfin, celui que j’avais toujours cherché jusqu’ici. Je me suis dit, que c’était la première fois que quelque chose de bien m’arrivait et je voulais continuer à y croire. Dans mon obstination j’ai découvert en moi des qualités que j’avais sans doute déjà enfouit au plus profond de moi, mais dont je n’avais encore jamais testé les limites. J’ai pris ma patience, je l’ai mise dans un placard, je ne vivais que pour toi. J’attendais ce moment qui bouleverserait ma vie, ce moment si fort où tu croirais enfin qu’entre nous une histoire d’amour serait possible. Je me disais chaque jour, que peut-être qu’aujourd’hui je verrais un signe. N’importe quel signe, un baiser, me laisser te tenir la main. Je priais le Seigneur pour que tu m’aimes, que tu me fasses confiance. J’avais deux missions auxquelles je tenais à tous pris, la première te convaincre que toutes les femmes ne sont pas indifférentes à ce que tu es. La deuxième de te prouver qu’une femme pouvait, et moi en l’occurrence, t’aimer tel que tu es, en acceptant tes faiblesses, tes défauts, en appréciant tes qualités, en t’exhortant à continuer à aller de l’avant. Te convaincre que l’amour, oui l’amour vrai existe et que tu peux le trouver avec moi. Aujourd’hui je ne suis même pas sûre d’y être arrivée. J’ai échouée et je crois que ce serait prétentieux de ma part de ne pas le reconnaître. Et s’il est vrai que « ce qui fait le succès d’un couple ce n’est pas le fait de trouver le bon partenaire, mais c’est « d’être » le bon partenaire », alors je dirais que je ne le suis pas, tout simplement. Je n’ai pas été ou je ne suis pas