Seule, voila comment je me sens en écrivant dans ce cahier qui ne m'aide sans doute aucunement. A quoi cela sert d'écrire, de toujours écrire pour ne recevoir aucune réponse ? Celle-qui, peut-être, pourrait me faire avancer, qui pourrait m'éclairer sur cette envie que j'ai de cogner contre un mur. J'ai le coeur qui saigne de haine contre moi-même, j'ai les yeux pleins de larmes brûlantes qui ne demandent qu'à rouler sur ce visage plein de niaiserie. Un sourire.. Qu'est-ce qu'un sourire.. Il peut cacher bien des choses, même la plus grandes des tristesses. C'est vrai, un sourire, ça fait plaisir à tout le monde, ça fait croire à l'humanité tout entière que ton coeur fume de bonheur. Mais pourtant, tu n'y comprends plus rien. Pas même ce qui se passe,_ pas même ce que tu ressens, pas même les lueurs de joie.
Ouais, là, je me sens seule. J'ai des amis, c'est vrai. L'amitié c'est beau ; mais ça devient con quand ils vous comprennent pas ou plus. Et puis l'amour. Ah ! Qu'est-ce qu'on en fait de l'amour ? On le repousse, on fuit, on ne veut pas blesser, on veut montrer que ça ne va pas et on le dit vulgairement parce que de toute façon, c'est notre état d'esprit qui est vulgaire.
A ce stade là, on contourne même plus le problème ; on est en plein dedans. Seulement il fait noir, y a plus de lumière, plus de portes, plus d'image, plus de souvenir.. Juste notre reflet, et on le voit dans l'obscurité. On a ce pouvoir de toujours se voir même dans l'abime le plus noir ; à croire que dans la vie, on ne pense qu'à soi-même. C'est vrai, dans ces cas là, à ce stade là, on voit plus personne. On se sent seul. Et pourtant on l'est pas. Mais on veut l'être. Pour ne pas blesser, pour ne pas ennuyer.
Au fond, en écrivant, je dérange personne. J'écris des paroles pour satisfaire mon esprit qui ne cherche qu'à se vider complètement. Seulement de ça, qui en est capable ? J'ai toujours su que les choses restent gravées dans un humain, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, on s'en