L'amour
Friedrich Ratzel.
À la suite des analyses de Friedrich Ratzel, puis de Kjellén, nombre d'universitaires et de membres des États-majors tentent de mettre au point des analyses géopolitiques au service de leur pays. On peut ainsi distinguer quatre grandes écoles :
L'École allemande : die Geopolitik [modifier]
La géopolitique allemande – ou Geopolitik – repose sur les approches théoriques de Ratzel (1844-1904), qui donnera naissance à l'École de Berlin. Cette Geopolitik émerge avec la naissance du IIe Reich, dans la deuxième partie du XIXe siècle, qui cherche à se donner une légitimité territoriale et renforcer sa puissance. Elle est fortement influencée par des approches naturalistes ou environnementales comme celle du géographe Carl Ritter, de la pensée hégélienne notamment diffusée par son disciple Ernst Gapp, ou encore le darwinisme social passé entre les mains du biologiste philosophe Ernst Haeckel, le père du terme « écologie ».
L'approche géographique de Ratzel, interprétée comme géopolitique, s'applique à démontrer que l'État, thème principal des travaux géopolitiques, est « comme un être vivant qui naît, grandit, atteint son plein développement, puis se dégrade et meurt »[4]. L'État, pour vivre (ou survivre), doit s'étendre et fortifier son territoire. À travers ce prisme, Ratzel défend l'idée que l'Allemagne pour vivre doit devenir un véritable empire et donc posséder un territoire à sa mesure. Pour cela, il faut que le politique mette en place une politique volontariste afin d'accroître la puissance de l'État. Ce dernier a donc besoin pour se développer de territoires, d'un espace, l'espace nourricier, le Lebensraum (terme inventé par Ratzel), l'espace de vie (souvent traduit par espace vital).
Les successeurs de Ratzel mettent cette nouvelle discipline au service du Prince et elle sera appliquée sous le IIIe Reich. Ils proposent au régime nazi une approche cartographique du monde où les « Grands Peuples » (grandes