L'analyse du radeau de la méduse
- Le sujet représente un épisode tragique de l'histoire de la marine française: le naufrage de la frégate Méduse, qui s'est échouée sur un banc de sable au large des côtes de l'actuelle Mauritanie, le 2 juillet 1816. Au moins 47 personnes durent se maintenir à la surface de l'eau sur un radeau de fortune, seuls quinze embarquent le 17 juillet à bord de L’Argus, cinq encore mourront peu après leur arrivée à Saint-Louis du Sénégal, après avoir enduré la faim, la déshydratation, la folie et même le cannibalisme. L’événement devint un scandale d'ampleur internationale, en partie car un capitaine français servant la monarchie restauré depuis peu a été jugé responsable du désastre, en raison de son incompétence.
-Il n’y a pas de symétrie mais un désordre volontaire. La structure pyramidale est placée sur une base instable (la mer).
Au 1erplan le radeau, au 2èmeplan le paysage déchaîné.
Une ligne ascendante part du cadavre en bas à gauche pour aboutir au marin qui agite un linge en direction du navire salvateur, c’est une ligne qui permet de « lire » le tableau et de comprendre son sens en passant du désespoir à l’espoir. C’est un homme noir qui est au sommet de la pyramide humaine,
Géricault a diminué progressivement la taille du bateau salvateur qui est finalement réduit à un tout petit point à peine suggéré. Les voiles du radeau sont gonflées par un vent qui le pousse vers la gauche, soit à l’opposé de l’Argus.
-La palette des couleurs utilisées dans Le Radeau de La Méduse, très réduite, va du beige au noir, en passant par le brun clair et le brun foncé. On obtient ainsi une atmosphère générale de tons chauds, avec des couleurs en bonne harmonie, mais dégageant une impression dramatique, de détresse. La couleur dominante du tableau est le beige, et les teintes sont généralement mates. Cependant, un élément se détache du tableau par sa couleur, il s’agit de l’étoffe rouge