L'anesthésie
Avant l'invention de l'anesthésie dans le milieu du 19ème siècle, les chirurgiens devaient amputer des membres, recoudre des blessures et retirer des excroissances mystérieuses avec aucun moyen d'assoupir le patient à part l'opium et l'alcool. Alors que ces médicaments pouvaient bien engourdir le patient, elles effaçaient rarement toute la douleur, ou encore moins le souvenir de celle-ci.
(Il arrivait d'ailleurs que des patients se fassent amputer dans des ailes isolées des hôpitaux, pour ne pas terrifier les gens avec leurs hurlements, tout droit sortis des limbes sataniques)
Depuis lors, d'énormes progrès ont été faits dans l'art de nous mettre sous anesthésie. Le mot vient du grec « perte de sensations », mais ce n'est as le seul effet qu'elle cause. Les deux grandes classes d'anesthésiants vont s'occuper de soulager de la douleur, rendre amnésique de la période entourant l'intervention, réduire l'anxiété, paralyser mais aussi relâcher les muscles.
Aujourd'hui, on distingue deux grandes catégories d'anesthésiants :
-Les généraux
-Les locaux
Chacune de ces catégories regroupent des centaines de médicaments différents, dont les combinaisons agissent à des degrés très différents dans chacune des classes. Ainsi, il ne sera pas question de comparer un simple sédatif à une anesthésie générale de plusieurs heures. Pourtant, tous les deux appartiennent à la même classe et agissent de manière très similaire ;mais, à doses différentes.
Nous allons plonger plus en profondeur dans chacune de ces deux catégories d'anesthésiques, essayant de voir de quelle manière chacun agit, et comment.
LES ANESTHESIQUES GENERAUX et SEDATIFS PROCEDURAUX
Il est intéressant de préciser que un ou plusieurs combinés anesthésiants généraux sont utilisés dans la grande majorité des procédures aujourd'hui. Que ce soit une simple injection IV de neuroleptiques pour un patient agressif, une sédation partielle ou totale lors d'anesthésie locale (avec ou sans analgésie)