l'antihéro
Il existe quatre types principaux d’antihéros:
Le personnage « sans qualités », l’être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire. Ce premier cas concerne souvent les personnages principaux d’œuvres comiques de la littérature, de la bande dessinée ou encore au cinéma.
Le héros négatif, porteur de valeurs anti-héroïques et en général antisociales, mais sans qualités « héroïques » (comme par exemple, Fantomas qui est un héros négatif mais non un antihéros car il est porteur de qualités héroïques, mais au service du mal). Ce cas domine dans la littérature et le cinéma « noirs » centrés sur la figure du gangster ou du meurtrier (comme par exemple Hannibal, dans Hannibal Lecter, qui est porteur de « normes » particulièrement déviantes et antisociales)
Le héros « déceptif » est un personnage ayant potentiellement des qualités héroïques mais qui n’en fait pas usage ou les utilise mal ou à mauvais escient ou qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées ou admises. Ce héros est un antihéros qui figure dans de nombreux contes populaires, où, par sa propre faute ou du fait des circonstances, le personnage ne parvient pas à accomplir sa quête. Ce type de héros ce retrouve aussi et surtout, au cinéma, particulièrement dans les films de western, comme dans « Viva Zapata ! » de Elia Kazan.
Cependant, il existe d’autres films de ce genre qui, sans avoir la radicalité de ces deux-là, ont introduit une image de héros déceptif, comme Le Fils du désert (1948) de John Ford, où les « héros », des hors-la-loi, vont au bout de leur aventure mourir ou finir en prison, malgré leurs actes héroïques, ou Le Trésor de la Sierra Madre de John Huston où l’on assiste à une succession de quêtes trompeuses, les « héros » échouant l’un