L'antihéros
Dans l’imaginaire collectif, les qualités typiques du héros (= demi-dieu au sens mythologique) sont : la renommée, la gloire, la force physique et mentale, la rage de vaincre, le courage, la sagesse, l’intelligence, la grandeur d’âme, la bonté, une habileté exceptionnelle, le dépassement de soi, …
Le héros est donc admirable et fait rêver. Mais le héros d’hier est-il celui d’aujourd’hui ? Peut-on aisément de nos jours encore s'identifier à cette catégorie de personnages « hors du commun » qui sort triomphant de toutes les situations ?
1 - Mort du héros, naissance de l'antihéros
La figure de l’antihéros (ou anti-héros) n’est pas récente.
C’est généralement un personnage central d’une œuvre de fiction qui ne présente pas les caractéristiques du héros conventionnel.
Plutôt ordinaire et fait souvent preuve de maladresse. Certains aspects de sa personnalité peuvent provoquer un malaise, le rire, l’empathie ou l’antipathie. Ses caractéristiques sont variées : il peut être non-conformiste, faible, sans attraits physiques, voire laid, s’exprimer difficilement, être sujet à des peurs irrationnelles, etc.
L’antihéros n’est pas l’« ennemi » du héros.
Certains considèrent même la signification de ce terme comme suffisamment étendue pour englober également l’antagoniste qui, contrairement au méchant, suscite inéluctablement l'admiration et l'attachement.
Il touche souvent par sa naïveté, sa tendresse et sa profonde humanité. Ses forces et ses talents incroyables, qu'hélas il ignore trop souvent et qu'il ne découvre qu'au fil de ses aventures, lui permettent de réussir dans ses plus grandes entreprises et le font ainsi apparaître comme le digne émule de son cousin : le héros.
On pourrait parler d'une certaine façon du déclin voir de la mort du héros au sens noble du terme. Et c'est dans une sorte de climat d'incertitudes, d'interrogations sur le pourquoi des choses, sur le sens de la vie que naît