1.3. Les différentes toiles et leur formes (architectures)

L’araignée possède plusieurs glandes de fabrication de la soie. Elles sont généralement au nombre de 6 et permettent de donner au fil de soie différentes fonctions.
La plus connues de toute est bien sur la création de la toile, véritable piège qui nécessite à lui seul l’utilisation de deux types de fil. Le fil de traine qui forme la trame de la toile et une soie plus visqueuse qui forme la spirale de la toile.
Avec un de ses fils, l’araignée emmaillotera ses victimes pour ensuite les déguster.
Le fil ne se contente pas d’assurer le garde-manger de l’araignée, il sert à sa sécurité ! Ainsi, elle laisse un fil de soie arrimé à la toile qui en cas de choc brutal, ou bien si un danger se présente, lui permet de tomber de sa toile et de pouvoir y remonter facilement.
Décidément, ce fil est un fil à tout faire car c’est le moyen de locomotion de notre petite bête ! Lorsqu’elle veut voyager, l’araignée se place en hauteur et tisse une quantité importante de fil afin d’avoir une chance de prendre le vent. Elle peut ainsi parcourir plus de 300 kilomètres à une altitude de 4km !
Après avoir permis à notre araignée de voyager, il lui permet de se tisser un abri. Un nid peut se traduire simplement par des fils de soie entrecroisés sous une feuille, d’autres élaborent des architectures compliquées, comme les mygales Cténizidés et les Némésiidés, présentes dans le Sud de la France, qui creusent des terriers qu’elles tapissent de soie et ferment par un opercule. C’est une sorte de clapet mobile fixé par une charnière de soie.
Chez toutes les espèces, la soie sert à tisser un cocon pour la protection des œufs.
Pour les araignées subaquatiques, il permet la confection d’une cloche de plongeur, qui stock l’air sous l’eau. Avez-vous déjà remarqué l’architecture incroyable d’une toile ? Sa finesse et son extraordinaire complexité ? Vous allez découvrir les nombreuses étapes qu’il faut à l’araignée pour