L'arbitrage entre la consommation et l'épargne
1 La répartition du revenu disponible des ménages
Les ménages répartissent leur revenu net disponible (après versement des impôts et cotisations sociales et encaissements des revenus indirects) entre la consommation et l’épargne.
A. Définition de la consommation
La consommation est l’opération qui détruit de la valeur, par l’utilisation d’un bien ou service, afin de satisfaire un besoin. Cette fonction économique est l’un des moteurs de la croissance, par la demande qu’elle exerce auprès des entreprises (source de création d’activités et d’emploi).
L’INSEE définit la consommation finale des ménages comme l’ensemble de la consommation des ménages.
C’est la somme de la dépense de consommation des ménages et des consommations individualisables incluses dans la dépense de consommation finale des Administrations. La dépense de consommation des ménages se limite aux dépenses que les ménages supportent directement. Elle comprend la part des dépenses de santé, d’éducation, de logement, restant à leur charge, après remboursements éventuels.
B. Définition de l’épargne
L’épargne est la partie du revenu qui n’est pas consommée, c’est le deuxième emploi du revenu. Le taux d’épargne est le rapport entre l’épargne des ménages et le revenu disponible brut.
L’épargne se compose d’une épargne financière et d’une épargne non financière :
- L’épargne financière est égale aux placements financiers augmentés de l’épargne bancaire. Elle ne se traduit qu’indirectement par un financement des investissements.
- L’épargne non financière se transforme en investissement et notamment pour les ménages en l’acquisition de logements.
Entre 1950 et 1975, le taux d’épargne des ménages français augmente de 17 % à 22 %, puis de 1975 à 1990, il diminue de 22 % à 13 % avant de connaître une nouvelle hausse de 1990 à 2010 : il passe de 13 % à 16,2 %.
Le taux des ménages français est structurellement élevé, sa chute à partir de 1975 s’explique