L'art dans la métropole géntrifiée. appareils de capture versus pratique de production de l'espace pour le droit à la ville
Trois expériences paradigmatiques : Paris, Madrid, Hambourg.
L’objectif de ma recherche sera, en premier lieu, d'analyser la façon dont les appareils de capture financiers obligent les formes d’art contemporain à entrer dans des modalités muséifiées, en les engageant dans des dispositifs de gentrification. En deuxième lieu, je me propose de construire une cartographie des pratiques artistiques de soustraction et de production de l’espace qui opèrent en coopération avec les mouvements sociaux, à l’enseigne du droit à la ville. Il s'agira de parcourir les cheminements de pratiques qui ouvrent des devenirs capables d’opérer une fracture dans la production de l’espace et des subjectivités dans le cadre des métropoles contemporaines. La zone d’intérêt de ma recherche comprendra les agglomérations de Paris, Madrid et Hambourg, villes qui sont objet d’un progressif processus de géntrification, même si avec des rythmes et des modalités différentes. Dans un cadre métropolitaine toujours plus fragmenté, ces villes ont vu surgir l’action de groups artistiques qui opèrent pour construire un milieu urbaine « autre » et qui constituent la possibilité d’une résistance par rapport à la géntrification aussi bien que d’une création d’imaginaires inédites.
J’ai l’intention d’aborder les problématiques de manière empirique, avec une méthodologie de travail proche de l’enquête de terrain, laquelle sera suivie d'une réélaboration théorique des résultats. Le fil conducteur dans l’analyse de ces pratiques sera la méthode écosophique guattarienne. Je tiendrai particulièrement compte de la tendance de l’écosophie à agencer pratiques artistiques et productions de l’espace et de subjectivité, dans une vision du réel toujours complexe, processuelle et stratifiée. L’approche écosophique me permettra ainsi de considérer les instances de rupture propres à