L'art de l'éloge
INTRODUTION
Le genre épidictique fait l'éloge ou également le blâme d'une personne d'une idée ou d'un objet. Ce genre, enseigné dans l'Antiquité, prend place dans la littérature,dès qu'un texte se fixe pour but de louer ou de blâmer dans une intention moralisante, ou encore en peinture, au cinéma ou dans les médias.
I/L'ELOGE
1. Les Origines historique de l'éloge
La pratique de l'éloge remonte à l'Antiquité : les orateurs grecs avaient en effet l'habitude de célébrer les vertus de leur cité, sous la forme du panégyrique(louange d'une personne ou d'un cité) Les Romains ont poursuivi l'exercice, en le personnalisant notamment avec les éloges des empereurs. Puis, avec l'arrivée du christianisme, le genre de l'éloge se spécialise dans la glorification de la vie des saints (hagiographie (retrace la vie d'un saint)).
Le genre du portrait, apparu au xvii e siècle, peut apparaître comme une prolongation et une diversification de l'éloge( par exemple : Les caractères de Jean de La Bruyère ). Il prenait aussi bien la forme d'un jeu pratiqué dans les conversations mondaines( comme dans Le mysanthrope de Molière) que celle d'une activité littéraire, notamment pour les auteurs d'oraisons funèbres (tel que Bossuet).
2. Les différentes formes de l'éloge
Quelle que soit sa forme, l'éloge repose toujours sur un système de valeurs : des valeurs morales, intellectuelles ou spirituelles (honnêteté, courage, fidélité, etc.) ; des valeurs esthétiques (beauté, grâce, élégance, etc.) ; des valeurs pratiques (utilité, facilité d'emploi, coût réduit, etc.).
Cependant, ces valeurs sont nécessairement relatives et subjectives : elles dépendent des normes d'une époque, varient selon les groupes sociaux et les individus.
Certains genres, qu'ils soient littéraires ou non, sont par essence élogieux : le blason est un court poème qui fait l'éloge du corps féminin ; les poètes de la Pléiade, Ronsard notamment, s'en étaient