L'art numérique: l'espace et le temps.
En outre les choix de supports ne sont pas liés de prime abord à leur pérennité matérielle: de tout temps, les objets artistiques (selon une définition renaissante à la Vasari?) ont comme ambition commune une certaine éternité. On critique l'instabilité des couleurs, on n'utilise que peu les verts de cuivre parce que instables. (vermeer, 17e..). L'image numérique en générale est, de fait, désincarnée et prend forme en lieu et place choisie à l'instant. Elle est reproductible, multiple. (voir "l'oeuvre d'art à l'époque de la reproductibilité technique, W. Benjamin, notament sur la perte de l'aura.)
Mais paradoxalement, des choix précis sont opérés sur ces supports et qui ne se limitent pas au cadre fixe. Ils deviennent complexes en eux-même et dans leur relation spatiale quand il s'agit d'installation, forme qui se développe de manière accrue avec les nouveaux médias et qui en est, peut-on dire, la forme propre.
En terme de spatialité, ces supports impliquent le spectateur qui est invité à percevoir, de manière récurente, sa propre perception: l'artiste intègre dans son programme le jeu de la perception. VOIR: Bill VIOLA, Slowly Turning Narrative, 1992. Dan