« De la cour », Les Caractères de La Bruyère :

Publié : 1688
La Bruyère moraliste du 17ème siècle « se cache » derrière les portraits fait par le grec Théophraste. Il dit qu’il en est le traducteur et ajoute qques textes fragmentaires. L’œuvre Les Caractères se compose de 16 parties (« De la ville » ; « De la cour » ; « Des Grands »…). C’est une œuvre très fragmenté mais avec un fil conducteur qui est l’observation des hommes de son entourage. Il est attentif et critique puisqu’il va essayer de pointer du doigt la multiplicité contradictoire de leur comportement et de leurs pensées. Le propos est tjrs didactique, d’ailleurs il écrit dans la préface « on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction ». Si Les Caractères sont perçus comme un jeu des portraits qui consistait à trouver le modèle, ils sont aujourd’hui reconnus comme des moyens de dire ce qu’il y a de ridicule ou dangereux chez l’homme, de stigmatiser les manies et les comportements exagérés des courtisans ; et trouver le vrai visage derrière les masques et les apparences des courtisans du monde.
Extrait du Chapitre VIII, le passage constitue une unité consacré à la présentation insolite d’une « région » (la cour) aux mœurs étranges dont le narrateur semble en avoir entendu parler sans la connaître vraiment (Les Trois Voyages de Jacques Cartier).

• Texte repose sur l’utilisation d’un regard étranger : « on » brouille l’énonciation et feint de ne pouvoir définir par leurs vrais noms les réalités qui sont décrites. • Narrateur étranger : - Utilisation du « on » = 1ère ambigüité (le narrateur s’inclut-il ?)
Il n’est pas un indice à lui tout seul : maintient l’ambigüité. Cet emploi fait du narrateur le rapporteur d’un mess entendu et relatif à des lieux qu’il ne connaît pas lui-même. - Les références à une région étrangère = ambigüité. « Région » ; « cette contrée » ; « pays » ; « peuple » ; « le pôle » ; « tribu indienne » apportent une note exotique et finalement ce