L'autodafé dans candide de voltaire
Introduction
Voltaire est un homme de lettres et un philosophe français du XVIIIe siècle, qui s'est acquis une célébrité autant comme auteur de tragédies, que comme un redoutable critique de la société de son temps, en particulier des hiérarchies sociales. Il mène, à partir de la fin des années 1750, une vigoureuse campagne contre ce qu'il appelle « l'infâme », c'est-à-dire le fanatisme, ou encore l'obscurantisme. C'est dans ce cadre qu'il écrit ses contes philosophiques, dont Candide, paru en 1759.
Le personnage principal, du fait de sa naïveté, se retrouve la victime de tous les vices des hommes et des institutions que Voltaire entend ainsi dénoncer : les nobles, les soldats, la justice, et bien sûr la religion. Candide, dans le premier chapitre, est chassé de sa demeure ; il connaît ensuite les horreurs de l'armée. À la suite de diverses circonstances, il se retrouve en Hollande d’où il embarque pour se rendre au Portugal. Naufragé à la suite d'une tempête, il échoue près de Lisbonne juste au moment du tristement célèbre tremblement de terre de 1755.
Le chapitre six raconte un autodafé, c'est-à-dire une exécution de personnes considérées comme hérétiques par l'Inquisition, une émanation de l'Église catholique, Candide et son précepteur Pangloss figurant parmi les condamnés.
Lecture
Nous nous demanderons quelle image de l'Église Voltaire nous montre ici. Celle-ci présente trois caractéristiques contre lesquelles le philosophe a lutté une partie de sa vie : elle est superstitieuse ; elle est intolérante et injuste ; elle se montre également d'une grande cruauté.
Développement
La superstition est l'une des tares majeures de l'Église catholique. Ceci est particulièrement visible dans le but attribué à l'autodafé : il s'agit d'éviter un autre tremblement de terre, ce que l'on appellerait aujourd'hui une