L'autoportrait
Introduction
Les définitions négatives de l'autoportrait en littérature
L'autoportrait et l'autobiographie
L'autoportrait comme formation non chronologique
L'autoportrait comme saisie non rétrospective
L'autoportrait en creux de Saint Augustin
L'autoportrait littéraire et l'autoportrait pictural
Le recours à la métaphore picturale
Les limites de la métaphore picturale
L'autoportrait comme saisie indirecte du moi
L'encyclopédie médiévale comme pendant générique de l'autoportrait
Le caractère restreint du portrait littéraire
Le speculum médiéval
L'autoportrait comme miroir du JE et miroir du monde
Les traits spécifiques à l'autoportrait
Une structure spatiale
Statisme et intemporalité
Une structure ouverte
Amplifications, rétractations, renvois
Prédominance de la mémoire textuelle (intratextuelle)
La présence à soi du sujet qui écrit
Un sujet menacé (mort et impersonnalité)
Conclusion
Bibliographie
Introduction
L'autoportrait en littérature est un genre qui ne s'impose pas avec la même évidence que l'autobiographie, et les écrivains qui le pratiquent ne parlent pas eux-mêmes d'autoportrait au sujet de leur œuvre, mais plutôt d'essai ou de méditation, ou encore de promenade ou d'antimémoire. C'est Michel Beaujour, dans un ouvrage théorique intitulé Miroirs d'encre, qui postule l'existence en littérature d'un genre spécifique, regroupant aussi bien les Essais de Montaigne, les Rêveries de Rousseau que L'âge d'homme ou la Règle du jeu de Leiris, les Antimémoires de Malraux, Roland Barthes par Roland Barthes, et d'autres textes moins connus. Il choisit le terme d' autoportrait (qui le satisfait peu, à vrai dire, mais qu'il ne parvient pas non plus à remplacer) pour qualifier ce type particulier de discours auquel il reconnaît un certain nombre de caractéristiques, et une cohérence historique.
I. Les définitions négatives de l'autoportrait en littérature
Michel Beaujour entreprend tout d'abord de définir