L'avare de molière
En 1668, la France accueille sobrement une nouvelle oeuvre de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière. Ce dramaturge français présente alors une comédie en prose composée de 5 actes appelée « L'avare ». Cet ouvrage raconte la vie d'un vieil homme qui n'existe que pour son argent. Dans la cinquième scène du second acte de cette oeuvre, nous pouvons voir que Molière veut instruire et divertir le public. Ce dernier emploie des caractéristiques morales pour éduquer et l'hyperbole pour amuser.
Dans un premier temps, examinons le fait que Molière divertisse le public avec l'hyperbole. Tout au long de cette scène, Molière met en évidence le caractère burlesque des paroles démesurées qui découle de ce dialogue. En effet, dès le début de la conversation, Frosine vante la jeune apparence d'Harpagon d'une façon abusive : « vous n'avez de votre vie été si jeune que vous êtes, je vois des gens de vingt-cinq ans qui sont plus vieux que vous. » ( lignes 816 à 818 ). Le côté cocasse de cette raillerie découle du fait que Frosine essaie d'enjôler Harpagon en utilisant l'exagération. Plus tard dans cette scène, Harpagon est de nouveau victime des ridiculisations de Frosine lorsqu'elle lui fait croire que Mariane a une répulsion envers les jeunes personnes : « Elle a une aversion épouvantable pour tous les jeunes gens et n'a de l'amour que pour les vieillards. » ( lignes 911 et 912 ). Dans cette réplique, en plus d'exagérer en parlant de l'aversion que Mariane a envers les jeunes hommes, Molière en rajoute en greffant l'adjectif épouvantable au mot aversion. C'est la façon avec laquelle Harpagon endosse les démesures sans queue ni tête de Frosine qui fait de cette scène quelque chose de divertissant.
En second lieu, Molière parle ouvertement des inconduites morales de la société du 17ème siècle et c'est de cette façon qu'il cherche à instruire le public de son époque. Molière fait ressortir deux vices particuliers dans cette scène, le premier