L'avare
(1668)
Comédie en cinq actes et en prose de MOLIÈRE
pour laquelle on trouve un résumé
puis successivement l’examen de :
l’intérêt de l’action (page 2)
l’intérêt littéraire (page 4)
l’intérêt documentaire (page 4)
l’intérêt psychologique (page 5)
l’intérêt philosophique (page 6)
la destinée de l’œuvre (page 7)
l’analyse d’une scène (page 7)
Bonne lecture !
Harpagon, veuf qui est le père de deux enfants, leur impose, comme à ses domestiques, des conditions d'existence indignes du fait de son avarice de bourgeois pourtant riche qui fait obstacle à leurs amours respectifs. Sa fille, Élise, est amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain qui lui a sauvé la vie et qui s’est introduit incognito dans la maison en qualité d’intendant, mais Harpagon consentira-t-il au mariage? Son fils, Cléante, aime Mariane, une jeune fille sans fortune et il n’a pas le sou, à cause de la ladrerie de son père, pour la tirer de son dénuement. Le maître fouille son valet La Flèche qu’il accuse de l’avoir volé (scène des mains, I, 3) et sans raison le congédie. Il est rongé par l’angoisse car il a caché dans son jardin une cassette qui contient dix mille écus d’or et craint de se la faire voler. Le père avare et le fils prodigue s’affrontent car Harpagon se révèle amoureux, lui aussi, de Mariane qu’il entend épouser à moindres frais, tandis que Cléante épousera «une certaine veuve» et Élise, le seigneur Anselme. Valère est pris pour juge entre Harpagon et sa fille (scène du «sans dot», I, 5).
Cléante va emprunter quinze mille francs à un taux exorbitant et La Flèche lit les conditions exigées par l’usurier qui offre des objets hétéroclites en guise d’argent (II, 1) et dont ils découvrent que c’est Harpagon. Pour sa part, il découvre que l’emprunteur est son