L'economie monétaire
Cette relation s'explique par le fait qu'au-delà d'un certain niveau de chômage, les salariés ne sont plus en position de force pour exiger une hausse de salaire; le partage des gains de productivité s'effectue alors en faveur de l'entreprise.
Elle dérive des travaux de l'économiste néo-zélandais Alban William Phillips mettant en relation le chômage et la variation des salaires nominaux ; l'augmentation des salaires nominaux est source d'inflation, car elle accroît les coûts de production des entreprises et celles-ci se voient alors contraintes de rehausser leurs prix afin de restaurer leur marge bénéficiaire. Phillips se retire rapidement après publication de sa courbe, qui restera son unique découverte. Elle sera reprise et améliorée par Modigliani.
Il y a deux interprétations :
a) Interprétation keynésienne selon laquelle il y a un très fort lien entre la croissance des salaires nominaux et l'inflation
Taux d'inflation = taux croissance salaire nominaux - taux croissance de la productivité
b) Interprétation monétaire selon laquelle à long terme le taux de chômage ne dépend plus du taux d'inflation. En effet le taux de chômage d'équilibre, DE LONG TERME, est dit naturel ou bien encore structurel c'est-à-dire qu'il n'est pas dû à des causes conjoncturelles.
Ainsi, pour les monétaristes, à long terme la courbe de Phillips prend une forme verticale.
Taux de chômage naturel = inadaptation de certains individus + chômage frictionnel + chômage volontaire. Le chômage naturel est aussi parfois considéré comme synonyme du NAIRU (non accelerating inflation rate of Unemployment).
Ces interprétations différentes de la courbe de Phillips reflètent des conceptions différentes du chômage et des politiques économiques à mener.
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