II. L’effet pervers de la publicité sur le consommateur

La publicité croît sans cesse dans notre société et celle-ci n’est pas sans impact sur le consommateur. En effet la publicité peut avoir un effet pervers sur le consommateur, entrainant de la frustration ou de la culpabilité, ou encore certains troubles alimentaires. De plus certaines études démontrent que les enfants sont les plus vulnérables à l’influence de la publicité. A. La frustration et la culpabilité
La publicité joue avec la frustration des consommateurs pour qu’ils renouvellent sans cesse leurs achats. La frustration peut être due à la déception de l’achat d’un produit qui ne tient pas ses promesses, mais celle-ci peut-être liée à l’omniprésence des objets qui suscitent l’envie. Par exemple, les publicités de fromage suscitent notre frustration en nous rendant nostalgique d’avoir perdu de nombreuses valeurs authentiques (ruralité, convivialité, France profonde) qui ne peuvent être retrouvées qu’en achetant tel fromage. Afin d’arrêter cette frustration, il faut sans cesse renouveler les envies. Il en résulte alors que les consommateurs n’ont jamais de satisfaction présente et pensent immédiatement au prochain achat.
La publicité peut être à l’origine de beaucoup de frustration lorsqu’il n’est pas possible pour certain consommateur de s’offrir le produit dont les mérites ont été vantés par la publicité. Ce qui est le cas des produits de luxe, donc chers par définition et donc inaccessibles pour beaucoup. Ainsi, ne pas pouvoir s’offrir ces produits pour des raisons financières peuvent avoir des conséquences néfastes sur la vision que les consommateurs ont d’eux-mêmes, autrement dit, sur leur estime d’eux-mêmes, voire leur niveau de bonheur. Ce phénomène est d’autant plus vrai que le visionnage de publicités est fréquent.

A ce sentiment de frustration créé par la publicité peut s’ajouter un sentiment d’exclusion, d’autant plus grand en temps de crise. En effet, en période de crise, les