L'efficacité de l'ironie dans candide

1431 mots 6 pages
Les Philosophes du XVIIIe siècle se donnèrent pour mission de réformer la société, mais sans la transformer de fond en comble, sans violence, sans faire une révolution (elle arrivera finalement, mais la plupart d'entre eux ne la verront pas). Non, ils voulaient seulement la rendre plus juste, plus raisonnable, plus humaine. Donc leurs armes étaient de mots plus que d'actions, et ils surent user de toutes les formes de l'argumentation. Mais parmi tous ces outils leur préféré fut sans doute l'ironie, forme paradoxale où l'on feint toujours plus ou moins de donner la parole à celui dont on veut critiquer les idées.
Nous nous interrogerons donc sur l'efficacité que peut présenter cette forme d'expression, en particulier dans le cadre de la lutte philosophique du XVIIIe siècle, pour plus de justice, d'humanité et de raison.
Nous verrons dans un premier temps qu'elle est grande, et ce à plusieurs niveaux ; néanmoins elle n'est pas sans failles, et nous soulignerons ces dernières dans la partie suivante. Finalement ce n'est peut-être pas l'efficacité qui est essentielle ici, mais le désespoir.

Si l'ironie est une forme argumentative très utilisée, c'est bien parce qu'elle est efficace, et ce de plusieurs manières.
A un premier niveau elle permet, dans une certaine mesure de contourner la censure. L'antiphrase, entre autres, autorise cela : puisque l'auteur feint de penser le contraire de son opinion réelle, comme Montesquieu dans son texte « De l'esclavage des Nègres », ou qu'il fait parler quelqu'un d'autre, comme le même auteur lorsqu'il donne la parole à ses Persans fictifs, il est difficile de dresser contre lui un acte d'accusation en bonne et due forme, et il lui est bien facile de se défendre. Derrière le Madrid de Beaumarchais, tout le monde sait bien que c'est Paris qui se dissimule, mais cela n'est dit nulle part.
En deuxième niveau elle fait rire ou sourire. Les tours de magie du roi de France et du Pape, s'ils nous parlent peu aujourd'hui ne

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