L'eglise et la question sociale (1789-1848)
L’Eglise et la question sociale
Au XVIIIème siècle en Europe, l’Eglise était aussi importante, sinon plus, que l’Etat. Les monarques tenaient leur pouvoir absolu de « droit divin » et la vie du peuple était rythmée par la vie religieuse. Cependant, les révolutions successives viennent bouleverser cet ordre établi. Les Lumières qui imprègnent l’Europe à la fin du siècle refusent l’obscurantisme et le dogmatisme. Les idées de ces philosophes ainsi que les progrès des sciences induisent un phénomène de déchristianisation. En France, les régimes successifs, sans être irréligieux, écartent progressivement l’Eglise du politique et donc de la sphère publique (le Concordat de 1802, le « Roi des barricades » de 1830). La sécularisation est continentale, présente dans toute l’Europe. Parallèlement, les progrès des sciences ont entrainé la première révolution industrielle dès la fin du XVIIIème siècle au Royaume Uni. L’industrialisation gagne ensuite l’ensemble du continent qui s’ouvre progressivement au libéralisme et à l’économie de marché. Le réseau ferroviaire se développe et les villes grandissent même si l’Europe reste principalement rurale. La révolution industrielle provoque donc de fortes mutations de la société et il convient de s’interroger sur les rapports qu’ont entretenu l’Eglise et ses mutations. L’Eglise se définie comme l’ensemble des membres et de leurs représentants appartenant à l’une des trois confessions du christianisme : catholicisme, orthodoxie et protestantisme La question sociale considère les problèmes sociaux soulevés par l’industrialisation, les conséquences de la révolution industrielles pour la population en termes de conditions de vie et de travail. Quels changements sociaux la révolution industrielle a-t-elle induit et comment l’Eglise y a-t-elle répondu ? L’industrialisation et le