L'eloge paradoxale
La paresse, par définition, est le caractère d’une personne qui rebute le travail et l’effort. Mais la paresse, contrairement aux croyances populaires, est un caractère à encourager, car il permet à d’autres systèmes de fonctionner en beaucoup plus de confort.
Mais comment se passe la vie d’un paresseux ? Un paresseux ordinaire, le matin, se lève à l’heure qu’il lui plait. Tranquillement, il va se préparer un petit déjeuner, puis se prépare mollement pour la journée. Puis, selon la journée, il vaque à ses occupations habituelles : frivolités, divertissements, et occasionnellement, du travail. L’emploi du paresseux n’a aucune influence sur son caractère : qu’il soit chef d’entreprise avec une réputation mondiale, ou travailleur de force, il peut être l’homme le plus paresseux du monde. Puis, la journée terminée, il rentre chez lui, il se distrait encore un peu, puis s’endort, pour répéter ce cycle jour après jour.
Par contre, le paresseux est extrêmement efficace dans son travail. La paresse est un caractère qui rebute l’effort et le travail : autant faire le travail vite et bien efficacement, pour ensuite passer le temps à se distraire, flâner, et cetera, au lieu d’avoir à le refaire une seconde fois à cause d’un manque d’efficacité. Pour prendre un exemple simple : un élève paresseux quelconque à un devoir de mathématiques à compléter pour le jour d’après ; au lieu de faire un brouillion, le corriger, faire un autre brouillon, le recorriger, puis enfin créer une copie finale, le paresseux se lance directement en faisant la copie finale, en s’appliquant, de façon à se qu’il puisse ensuite faire autre chose, à l’encontre du non paresseux, qui vient de passer plusieurs heures sur un devoir de mathématiques.
Pour cette raison, le paresseux est heureux. Il n’a pas besoin de se préoccuper de son travail, ni de quoi que se soit. Car celui qui se préoccupe de quelque chose développe un stress, un stress qui devient tout puissant, qui