L'empire britannque en océanie
Les doctrines coloniales
Les années 1880 sont des années de crise économique (Grande Dépression). Les Européens cherchent de nouveaux espaces pour les débouchés des produits manufacturés. La mission civilisatrice est un postulat essentiel de la doctrine coloniale et par conséquent les autochtones vont être exclus de toute responsabilité.
La doctrine de l'assimilation par l'éducation est défendue par la France de la IIIe République. L'Eglise joue alors un rôle important dans le système éducatif. Dans les manuels scolaires de l'époque, le petit Algérien apprend que ses ancêtres sont les Gaulois (!). Le jeune Mao Ze-Dong a lu Rousseau, Montesquieu et Tolstoï. Ho Chi Minh et Abd el Krim seront formés à l'école de la République. Les autochtones ne seront malgré tout pas considérés comme les égaux des populations européennes.
La doctrine de l'association, très marginale, est défendue par l'Angleterre. Elle aboutit au dominion qui confère une partie de la souveraineté à la colonie. Ce statut, créé pour le Canada en 1867, est étendu successivement à l'Australie (1901), la Nouvelle-Zélande (1907) et à l'Union Sud-Africaine (1910).
L'administration des colonies
Dans les années 1880, les puissances européennes décident de s'investir davantage dans leurs colonies. Instituts et écoles (comme l'Ecole coloniale française) sont créées pour former les administrateurs coloniaux. A cette même époque se mettent en place des administrations centrales. Après la Grande-Bretagne et l'Espagne, la France se dote d'un ministère des Colonies en 1894, l'Allemagne en 1907; mais les effectifs de ces administrations demeurent modestes.
Certaines colonies sont chapeautées par plusieurs puissances (condominium) telles les Nouvelles-Hébrides franco-anglaise ou le Soudan anglo-égyptien, mais le cas le plus répandu est la colonie contrôlée par une seule puissance. Ces colonies s'opposent aux protectorats, territoires qui dépendent de leur puissance coloniale pour