L'encyclopédie
Née en 1748 du projet de Diderot de traduire la Cyclopædia de l'anglais Ephraïm Chambers (1728) pour l'éditeur Le Breton, l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers a l'ambition de faire l'inventaire des acquisitions de l'esprit humain et de favoriser la diffusion de la philosophie des Lumières. Voltaire résume ainsi son histoire : "Le siècle passé a mis celui où nous sommes en état de rassembler en un corps, et de transmettre à la postérité le dépôt de toutes les sciences et de tous les arts, tous poussés aussi loin que l'industrie humaine a pu aller; et c'est à quoi a travaillé une société de savants remplis d'esprit et de lumières. Cet ouvrage immense et immortel semble accuser la brièveté de la vie des hommes. Il a été commencé par MM. Diderot et d'Alembert, traversé et persécuté par l'envie et l'ignorance, ce qui est le destin de toutes les grandes entreprises" (Le siècle de Louis XIV). L'ouvrage est certes un dictionnaire, mais offre surtout une critique raisonnée des savoirs, dont chaque article, par le système des renvois, souligne l'unité. Il leur adjoint aussi pour la première fois les arts mécaniques, que onze volumes de planches permettent de découvrir. L'Encyclopédie est ainsi le meilleur témoignage sur l'esprit des Lumières, où se conjuguent l'appétit de savoir, la liberté de pensée et la nécessité de douter.
"Le siècle passé a mis celui où nous sommes en état de rassembler en un corps et de transmettre à la postérité le dépôt de toutes les sciences et de tous les arts, tous poussés aussi loin que l'industrie humaine a pu aller; et c'est à quoi a travaillé une société de savants remplis d'esprit et de lumières. Cet ouvrage immense et immortel semble accuser la brièveté de la vie des hommes. Il a été commencé par M.M. Diderot et d'Alembert, traversé et persécuté par l'envie et l'ignorance, ce qui est le destin de toutes les grandes entreprises."
Voltaire, "Le Siècle de Louis XIV".