L'ennemi de beaudelaire
Introduction
Il est question ici d’analyser L’Ennemi, le dixième poème de Spleen et Idéal qui fait parti du recueil de poèmes Les Fleurs du Mal de Baudelaire. Comme le mentionne le plan d’analyse, nous commencerons par étudier la forme, puis le style et enfin le contenu de ce poème.
I. La forme du poème
Dans ce poème, Baudelaire use d’un genre classique, le sonnet. Il est évident que l’auteur a un amour particulier pour cette forme puisqu’il l’utilise à outrance dans Les Fleurs du Mal. Dans le cas de L’Ennemi, il utilise, une forme irrégulière ou dite variée du sonnet (ABAB-ABAB-CCD-EDE). Quoique l’agencement des rimes diffère un peu des rimes du sonnet français classique, en choisissant cette forme, le poète s’est toutefois imposé un schéma formel, rigoureux et traditionnel. Il y a alternance masculine/féminine au niveau des rimes (age/eils ; dées/eaux ; rève/ eur/ie). Ce choix d'une alternance ABAB pour la forme du sonnet (et non ABBA) suggère l'idée d’une succession alternative entre les événements heureux ("soleil", "vermeils") et malheureux ("orage", "ravage"). En ce qui a trait aux vers, ils sont longs et égaux en longueur. Ce sont, en fait, des alexandrins : "Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage, ".
II. Le style Ce poème s'articule autour d'une suite de métaphores exploitant le thème des saisons et du climat. Autrement dit, ce poème se construit sur une métaphore filée. Quoique les procédés métaphoriques demandent au lecteur des efforts d’interprétation, le vocabulaire est assez simple et facile. Dans le deuxième quatrain, le poète utilise un vocabulaire concret. Il use de mots qui représentent des objets ou des éléments visuels très forts : "la pelle et les râteaux", " les terres", "des trous grands", "des tombeaux". En revanche, la syntaxe est assez compliquée. Il y a juxtaposition entre les deux phrases complexes qui forment le premier quatrain : "Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,