L'esprit de notre temps (tête mécanique)
Cofondateur du groupe dada de Berlin en 1918, il inventa durant cette période le photomontage et le poème optophonétique.
L'esprit de notre temps (Tête mécanique)
Date d'éxecution : 1919
Lieu d'exposition : Centre Pompidou (Beaubourg)
Matérialité : Sculpture (tête de mannequin en bois)
Matériaux : Marotte de coiffeur en bois, morceau de mètre, engrenages de montre, rouleau de caractère d'imprimerie, gobelet téléscopique, carton, tuyau de pipe.
Dimensions : 21 cm x 33 cm x 20 cm
Genre : Scène surréaliste
Les éléments représentés :
L'oeuvre représente une tête humaine d'un mannequin en bois, sur laquelle sont montés divers objets cités plus haut.
Les techniques de représentation : Il n'y a aucune couleur exceptés le marron et le jaune. Les objets sont attachés sur les côtés du visage et sur le front.
Ce que nous raconte l'oeuvre : À Berlin, les dada sont engagés dans les débats politiques et sociaux de l’époque. Selon Raoul Haussmann, l'homme a manqué de détermination en acceptant la guerre (1914-1918).
La Tête Mécanique dénonce ce manque de conscience et interrogent la façon dont un « nouvel homme », vivant et épris de liberté, peut naître. L’artiste a repris une marotte en bois utilisée par les coiffeurs pour faire des perruques. Il a monté sur cette tête différents éléments : un bout de carton sur lequel est inscrit le chiffre 22, un mètre de couturrière, un gobelet servant de chapeau, etc.
Selon Hausmann, les gens ont pour visage « une image faite par le coiffeur (…). Leur cerveau est vide. (…) Leurs seules capacités sont celles que le hasard leurs a collées à l’extérieur du crâne.