L'esprit des comedie de molieres
L'esprit des comédies de Molière est celle de corriger les mœurs avec les rires, et cette scène est un parfait exemple de cela. La façon dont Molière est capable de montrer les défauts de l'homme et en faire une leçon comique est hors pair. Harpagon entre sur scène après avoir remarqué que sa cassette a été volée. Durant la scène précédente on apprend que La Flèche est le voleur de la cassette lorsqu'il la présente à Cléante. Étant donné qu'il s'adresse à la foule et non seulement à lui même, Harpagon se lance dans un « faux » monologue dans lequel il exprime son désespoir. Ce monologue est un texte comique en prose. Molière nous illustre le délire d'Harpagon à son maximum, cependant le ton reste d'une manière prédominante comique. Dans cette scène Harpagon devient fou, il perd complètement la logique rationnelle. Il se demande si il est perdu ou si il a été assassiné, malgré le fait qu'il est dans son jardin et bien en vie. Ensuite il tente de s'arrêter lui-même en se prenant le bras. Il reconnaît qu'il est troublé quand il dit qu'il « ignore où [il est], qui [il est], et ce [qu'il fait] » (Ligne 9, Scène 7, Acte IV). La scène continue avec Harpagon qui considère son argent un cher ami et la source de sa joie, et que sans son argent il est impossible de vivre. De nouveau la folie s'empare d'Harpagon et il décide qu'il veux quérir la justice et faire avouer le coupable. Il soupçonne tout le monde, et chacun lui semble être son voleur. C'est à ce moment qu'Harpagon s'adresse à la foule en demandant si le voleur est caché parmi les spectateurs. À la fin il déclare qu'il veut faire pendre tout le monde et si il ne retrouve pas son argent il se pendra lui-même. La folie d'Harpagon et son désespoir sont visibles par l'excitation de son personnage; il parle en phrases nominales et avec des interjections. Certaines de ses paroles indiquent qu'il arpente son jardin sans but précis (« où courir? où ne pas courir? » et « n’est-il point là,